Vœux du maire: elle a osé!

Publié le par Avignon 2014

berko.jpgPetite affluence à la cérémonie traditionnelle de présentation des vœux du maire au personnel municipal, ce mardi 19 janvier: une centaine de personnes attendaient sagement le maire qui fidèle à ses habitudes fit patienter son monde une demi-heure.

Nous passerons sur l’introduction du directeur général des services chargé de chauffer la salle et qui se félicita des 15 années passées au service de notre ex ministre. Convenu.
Le meilleur, Marie-Josée Roig se le réservait.

1- L’incurie municipale en matière de lutte contre la vague de froid et les réactions outrées de la majorité de la population étaient passées par là et c’est à un exercice de contorsionniste auquel nous avons assisté. Tous les «poncifs» sur le caractère exceptionnel de l’épisode neigeux ont été utilisés pour justifier l’inertie de la mairie. Même Jean Claude Gaudin a été convoqué pour voler au secours du Maire. C’est dire!!! C’est vrai que le réel résiste et que le vent des communicants municipaux est bien faible face au mistral. Face à un réel hostile, la volonté, l’organisation, la mobilisation de chacun est la condition pour apporter une réponse adaptée. Face à ce réel là, Marie-Josée Roig a perdu la main et les avignonnais ont souffert. On l’a vu ailleurs, dans d’autres villes, ou lors d’une difficulté, les coudes se serrent et les agents se mobilisent. Pas à Avignon. Quel symptôme du divorce d’avec les agents territoriaux!!!

2- La  «modernisation» du service public local était elle aussi à l’ordre du jour assortie de conditions sarkoziennes: tous les départs en retraite ne seront pas remplacés. La manip est simple: on lance un appel général à la prise de parole et de propositions des agents pour renforcer l’efficacité des services qu’on assortit de conditions préalables qui rendent lesdites propositions inapplicables. Résultat: on peut communiquer sur la concertation et appliquer les recettes managériales qui ont si bien réussi à France Telecom. La modernisation, avec les libéraux, ça commence toujours avec de la concertation et cela se poursuit  le plus souvent avec la souffrance au travail.

3- Mais le clou de l’intervention, c’est la conception du service  public telle que définie par notre Maire. Eh oui, pour MJR,  «le service public, c’est ... la charité». C’est ce qu’elle a dit. Dans le texte. Voilà qui annonce la couleur. On est loin de la défense du service public comme élément constitutif du pacte national. On est loin du service public comme garant de la cohésion sociale. On est loin du service public correcteur des inégalités territoriales. Cela, même les plus bornés, les plus obtus des libéraux n’avaient pas osé le dire. J’ai vu le visage de quelques gaullistes présents dans la salle se renfrogner…

Rien de très réjouissant dans tout ça. Si nous avons échappé au bilan; de l’avenir, il ne sera pas question. Quel avenir peut bien avoir le service public dans les filets du néo-libéralisme?

Jean-Loup Berko
Elu radical-citoyen


Image: Mairie d'Avignon

Publié dans Jean-Loup BERKO

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