La véritable valeur travail piétinée par l'UMP

Publié le par Avignon 2014

Christine-Lagrange-12.jpgPar Christine LAGRANGE,
Conseillère municipale socialiste.


Après avoir annoncé qu'il n'y aurait pas cumul de fonctions à la tête à la fois d'EDF et d'une entreprise privée, le Gouvernement avait accédé au souhait de Monsieur PROGLIO, lui permettant de cumuler deux postes peu compatibles et par cette occasion de gagner près de 2 millions d'euros par an, soit deux-cents fois le SMIC.


Quel bel exemple donne encore une fois la majorité, justifiant cette
indécence par la qualité du dirigeant, peut-être, nous dit-on, même pas assez payé par rapport à ses homologues européens!

Mais comment peut-on accepter que le PDG d'une entreprise dont le capital majoritaire est celui de l'Etat reste à la tête d'un groupe privé pour gagner des millions d'euros pendant que les Français se serrent la ceinture? Il semblerait que la crise n'ait pas les mêmes effets pour tous.

Il aura fallu une mobilisation intense, partie d'une interpellation à l'Assemblée nationale, pour que les uns et les autres reculent et reviennent enfin sur ce cumul scandaleux.

J'avais dénoncé en conseil municipal le 8 avril 2009 qu'en 2006, alors que Marie-Josée ROIG était présidente de CITADIS (qui opère par délégation de service public), Michel-Jean VEVE, directeur, s'était vu gratifier pour son départ à la retraite d'une prime exceptionnelle d'environ 590.000 euros. Madame ROIG m'avait alors répondu qu'il n'y avait rien d'illégal dans ce genre de pratique. Mais il ne s'agit pas de légalité, mais bel et bien de moralité. Car je suis de ceux qui pensent que la morale doit encore avoir un sens en politique!

Dans le même temps, les citoyens ordinaires, de nombreux salariés du privé ou du public, comme les employés municipaux, ne roulent pas sur l'or. Ils voient passer, scandalisés, ces chiffres indécents.

Ainsi, une personne travaillant depuis près de 20 ans pour notre municipalité me racontait il y a peu qu'elle ne touche aujourd'hui que 1.200 euros mensuels. On se dit dans ces moments-là que les conseils municipaux sont de nature à faire bouger un peu les choses et à alerter les esprits sur la conception qu'a l'UMP de la valeur travail.

Les Avignonnaises et les Avignonnais, dont plus de 12% étaient au chômage en 2005 et avec des revenus moyens de 12.000 euros par an, doivent ainsi peu apprécier d'apprendre que l'ex-directeur de CITADIS touchait près de 10.000 euros bruts mensuels pour assurer un service public et s'en est allé avec un chèque de 590.000 euros en poche.

Après les parachutes dorés, voici maintenant les cumuls de rémunération. Je suis contre les deux, car ce n'est pas ma conception de la France qu'on aime.

Image: Mairie d'Avignon

Publié dans Christine LAGRANGE

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