Débat sur l'identité nationale: un écran de fumée pour masquer l'échec de la politique de la droite

Publié le par Avignon 2014

Par Christine LAGRANGE,
Conseillère municipale socialiste.


La première question à se poser lorsqu'on est maire d'une ville de 90.000 habitants, c'est de savoir si participer à un débat comme celui sur l'identité nationale est une priorité. En effet, ce débat est-il bien pertinent au regard de la situation nationale comme celle d'Avignon? Le quotidien des Français et des Avignonnais est marqué par le chômage, l'inquiétude des jeunes, la baisse du pouvoir d'achat, l'enjeu écologique...
 
Je ne crois pas que le débat sur l'identité nationale soit prioritaire. Je dirais même qu'à 4 mois des élections régionales, on comprend bien qu'une fois de plus l'UMP agite son tryptique: sécurité, immigration, identité nationale. Je vous souhaite que cette attitude politicienne soit sanctionnée dans les urnes.
 
Ensuite , je me pose la question de la méthode. Qui était concerné par ce débat organisé en mairie? Il était fait mention des "forces vives" . Quelles forces vives ont été invitées? Si l'on en croit le premier débat qui a eu lieu à Verdun, seules 100 personnes s'étaient déplacées. Autant qu'en Avignon. L'opacité était totale concernant les invitations. Outre le peu de mobilisation, l'organisation favorisait les discours magistraux et non un vrai débat sur ce qui fait la France qu'on aime: c'était une tribune d'officiels, face aux citoyens. Est-ce la bonne méthode pour donner la parole aux Avignonnais? N'importe quel organisateur de débats un tant soit peu expérimenté sait que si l'on veut sincèrement libérer la parole, il faut s'y prendre autrement!
 
Mais la droite s'étant emparée de ce débat de manière ambiguë - et on a vu ces derniers jours les dérapages auxquels cela a donné lieu - je ne compte pas l'abandonner. Il me semble en effet que l'identité nationale se nourrit d'abord des territoires et de ce qui fait que nous sommes fiers d'Avignon et de son rayonnement.
 
Le débat sur l'identité nationale doit voir naître un débat plus large sur les politiques menées dans notre ville. Parce que la passion de l'égalité fait que nous nous sentons Français et surtout que l'Etat doit être à la hauteur de ce désir. Parce que notre passion pour Avignon fait que nous sommes fiers d'y vivre et que nous regrettons la gestion qui en est faite. Ce débat en amène un autre: celui de notre ambition pour Avignon. La mienne n'est pas celle de Marie-Josée ROIG. Il faut que les élus soient à la hauteur de ce que nous attendons pour Avignon et ses habitants. Il faut faire entrer notre ville dans le 21ème siècle.

Image: Mairie d'Avignon

Publié dans Christine LAGRANGE

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