À la mairie, le dernier carré des fidèles de Roig s'éclaircit

Publié le par Avignon 2014

Cohabitation plus dure avec l'opposition, malaise au Grand Avignon...
 
L'année 2008 avait pris fin sur un véritable coup de tonnerre: Henri Agu, premier adjoint, fidèle parmi les fidèles depuis 25 ans, rendait son tablier. "Ras-le-bol" disait-il en soulignant "que si quelqu'un avait été déloyal, ce n'était certainement pas lui". Après les disparitions brutales de René Aubert et Anne-Marie Martin, deux adjoints sur lesquels le maire avait placé beaucoup d'espoirs, le cercle des fidèles se réduisait singulièrement.
 
La politique a horreur du vide dit-on mais il aura fallu cependant attendre trois mois avant que Mme Roig ne se décide à trouver un successeur à M. Agu, même si, dès le début de l'année 2009, elle redistribuait une partie des cartes. En appliquant une règle de base: diviser pour mieux régner. Trois conseillers municipaux (Valérie Wagner, Tomas Redondo et Valérie Siaud) décrochaient ainsi le pompon d'adjoint, alors que les nombreuses délégations que cumulait l'ex-premier adjoint étaient "saupoudrées" sur plusieurs élus.
 
Finalement, le 10 mars, Mme Roig annonçait la grande nouvelle: c'est Françoise Rozemblit, l'amie de toujours "loyale et fidèle", qui serait première adjointe... au grand dam de ceux qui lorgnaient sur le poste, Michel Bissière et Albert Mansour.
 
Albert Mansour, l'adjoint aux finances, qui sera d'ailleurs celui par qui le scandale arrive: accusé début juin d'avoir donné des dessous-de-table lors d'une transaction immobilière concernant l'achat de la brasserie "Le Forum", le maire lui retire sans autre forme de procès toutes ses délégations début juillet. Encore un ami de 30 ans qui passe à la trappe, même s'il fait aujourd'hui toujours partie du conseil municipal...
 
Un conseil où la tension est toujours plus vive entre les membres de la majorité et de l'opposition, les seconds accusant le maire de "déni de démocratie", en particulier sur les grands dossiers qui engagent l'avenir de la ville; et la vente de l'hôtel des monnaies et de l'ancienne prison Sainte-Anne fera monter les échanges d'un cran... "Trop, c'est trop" estimera Mme Roig qui a du mal à maîtriser sa classe et qui décidera de limiter à quatre ou cinq par an le nombre de conseils municipaux. Mais il n'y a pas qu'à la mairie que la contestation explose. À la communauté d'agglomération aussi, où pourtant le consensus était la règle de base, le climat se déteriore. À tel point que l'on a pu assister en décembre à une prise de bec entre la présidente et son 1er vice-président: Alain Cortade reprochant à Marie-Josée Roig sa mégalomanie sur le dossier de la salle de spectacle... Décidément, tout fout le camp. 
 
Article: La Provence

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