Prison Sainte Anne, caserne des Pompiers: le règne du silence

Publié le par Avignon 2014

La prison Sainte-Anne ne serait elle pas l'arbre qui cache la forêt? Est-ce réellement son devenir qui préoccupe ou bien ce bâtiment serait-il devenu l'étendard que brandissent les défenseurs d'une démocratie plus participative et transparente?

En effet, depuis que cet édifice est vidé de ses occupants, sa transformation a toujours été teintée de mystère. Des centaines d'euros dépensés à destination du prestigieux cabinet Wilmotte à Paris qui devait proposer pour ce lieu unique un projet aussi ambitieux qu'Antigone à Montpellier. Difficle de trouver un repreneur privé aux reins assez solides pour investir les millions d'euros nécessaires à l'achat et enfin à la réhabilitation du bâtiment.


Alors, la Ville rachète à l'Etat (1 M d'euros). Et depuis, c'est le black-out total sur les projets proposés. Logements? Hôtel de luxe? Résidence culturelle pour accueillir une centaine d'étudiants étrangers? Quel impact architectural sur le quartier Banasterie? A toutes ces questions, c'est le silence côté Hôtel de ville, aussi bien pour la presse que pour les élus. Et pas seulement l'opposition municipale qui réclame à cor et à cri sa participation active dans le débat. Dans le fameux "jury" qui siégeait le 8 juin dernier pour étudier les désormais trois projets restés dans la course: le maire, sa première adjointe Françoise Rozenblit, l'adjoint au patrimoine Frédéric Rogier et le directeur général des Service, M. Cros. Pas d'adjoint aux Finances (Albert Mansour) ni même d'élu aux travaux. Ce qui laisserait entendre que la réhabilitation de la prison par un privé ne s'accompagnerait pas d'une requalification complète du quartier Banasterie.


La caserne des Pompiers aussi à vendre


Et voila de quoi donner du grain à moudre à l'opposition qui va pouvoir à nouveau entamer l'air désormais célèbre du "on nous dit rien, on nous cache tout". Et avec une certaine légitimité. Car c'est sur le site internet de la Ville, à la rubrique "Avignon Bouge" qu'on découvre la mise en vente de l'ancienne caserne des Pompiers (pas celle où se déroule le festival Off). Avec contacts au service foncier à l'appui. Pas une délibération débattue en ce sens dans l'enceinte municipale. Peu de publicité autour de cette vente sans doute pour que, là encore, l'opposition ne se mette pas à chanter à tue-tête son autre air préféré "on vend les bijoux de famille".


Article: Avignews

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